LE PIEGE DU FOOTBALL : JE SUIS CAMEROUNAIS ET JE M’EN FOU DU FOOTBALL

jeudi 16 novembre 2023

Les standards de vie ont toujours été dictés par les nations dominantes à travers l’histoire. Et pour empêcher une éclosion de standards différents ou d’éveil de conscience du peuple, l’une des façons de le faire c’est de les « divertir », parce que l’opium ou la brutalité frontale devenaient trop flagrante pour être acceptées même par les commenditaires.

Je me souviens lorsque le film Gladiateur est sortie avec Russell Crowe. Notre voisin à l’époque le feu Cyrille NDENDE, est venu nous appeler tout enthousiaste à la maison, nous parlant d’un nouveau film excitant. Il vivait seul dans sa maison et en fait il voulait juste un peu de compagnie. Nous y sommes allés avec un de mes frères et le film était vraiment captivant.

Dans le film ce qui était remarquable c’est l’utilité de la foule dans les arènes, le pourquoi du retour des arênes après que Marc Aurèle les ait interdit avant.

Cela n’avait rien à voir avec le plaisir que l’on veut donner au public pour noyer sa souffrance mais tout à voir avec les objectifs que voulait atteindre le roi. Et lorsque Maximus excelle dans l’arêne en tant que combatant masqué, la foule voit en lui comme le sauveur, noyant en lui ses illusions alors que Maximus se servait d’elle pour atteindre le roi et assouvir sa vengeance.

Pour le roi et pour Maximus, la foule , n’était qu’un un pion dans leur échiquier. La foule elle, elle restait là, ballotée par les événements ne comprenant rien, n’ayant aucune visibilité, ne voyant pas qu’elle est l’objet d’un gigantesque jeu dont elle est un pion important quand elle est naive. Je dirais même tellement elle est naive.

Le pire c’est que, dans le film, il est acquis que personne ne doit absolument le dire à la foule, ni Maximus, ni le roi, ni même le sénat romain. Tous doivent absolument s’en servir. Mais elle, elle était seulement pressée d’aller dans les arènes pour se faire lobotomiser.

La foule est niaise, sale, puante et inutile. La seule utilité qu’on lui a trouvé c’est d’être présente dans les arènes afin de faire les affaires du Roi, de Maximus et du Sénat.

AUJOURD’HUI AU CAMEROUN

En tant que camerounais, je ne me vois pas dans cette foule niaise, inutile, sale et puante. Mais d’aucun me dirait que ceci se passait à l’époque de Marc Aurèle.

Il y a plus de gladiateurs aujourd’hui qu’à l’époque de Marc Aurèle. On n’a même plus besoin qu’ils se déplacent en masse pour se rendre dans les arènes. On sait les réunir tous les jours devant la télévision à regarder Marseille contre Canon de Yaoundé, ou les Lakers contre Dynamo de Kiev. Entre temps le plus beau pour parachever l’abrutissement c’est la pub de Kadji Beer ou 33 Export ou Heineken ou PMU ou quelque autre produit de consommation qu’on lui bombarde. Tout le monde s’enrichi et elle, hébétée, continue de s’auppauvrir mentalement et financièrement.

Elle se fait bombarder à haute fréquence l’ADN par des images subliminales sans son consentement libre et éclairé. Le pire c’est qu’il ne faut pas essayer de l’éclairée, tu seras un connard qui l’abruti. Parce qu’elle sait que le gouvernement ne peux pas permettre que son ADN soit attaqué sans qu’il ne fasse rien.

Mon oeil.

Le Cameroun est sensé être le roi du football en Afrique avec des nom légendaire comme Albert Roger Mila, Samuel Eto’o ecetera, pour qui j’ai tout le respect. On ne compte plus des débit de boisson où sont criés à tue-tête les exploit d’un tel ou d’un tel autre. Qui soutient la candidature de tel ou tel autre parce que XYZ raison. Le tout avec un soupçon de patriotisme, comme si être patriote c’est de soutenir celui qui a fait soit disant briller le drapeau du pays dans le monde. Comme l’a prophétisé George Orwell dans son livre 1984 publié dans les années 40, « Il n’était pas désirable que les prolétaires puissent avoir des sentiments politiques profonds. Tout ce qu’on leur demandait, c’était un patriotisme primitif auquel on pouvait faire appel chaque fois qu’il était nécessaire de leur faire accepter plus d’heures de travail ou des rations plus réduites.« 

Moi je ris.

Sans insulter qui que ce soit, sans imposer ma vision à qui que ce soit (essayé serait même impossible), je sais que le football ou tout ce qui tourne autour du sport n’est que de la masturbation émotionnelle que les capitalistes et le gouvernement utilisent pour arriver à leurs fins. Je ne compte pas le nombre de fois qu’il y a eu des augmentations des prix de denrées après une victoire des lions Indomptables.

Je ne compte pas le nombre d’argent que se font les brasseries et les vendeurs en produits de consommation en tout genre quand les camerounais regardent un match de football. C’est à croire que c’est le moment le plus propice pour les affaires des autres pendant que le peuple (la foule) est soumis à de la distraction.

C’est ironique que ce tableau peint encore une fois par George Orwell dans son livre 1984, soit si vrai aujourd’hui en 2023 quand il s’agit de la foule des camerounais :

« les prolétaires étaient des inférieurs naturels, qui devaient être tenus en état de dépendance, comme les animaux, par l’application de quelques règles simples. Aussi longtemps qu’ils continueraient à travailler et à engendrer, leurs autres activités seraient sans importance. Ils naissaient, ils poussaient dans la rue, ils allaient au travail à partir de douze ans. Ils traversaient une brève période de beauté florissante et de désir, ils se mariaient à vingt ans, étaient en pleine maturité à trente et mouraient, pour la plupart, à soixante ans. Le travail physique épuisant, le souci de la maison et des enfants, les querelles mesquines entre voisins, les films, le football, la bière et, surtout, le jeu, formaient tout leur horizon et comblaient leurs esprits. Les garder sous contrôle n’était pas difficile. Quelques agents de la Police de la Pensée circulaient constamment parmi eux, répandaient de fausses rumeurs, notaient et éliminaient les quelques individus qui étaient susceptibles de devenir dangereux.« 

JE SUIS CAMEROUNAIS ET JE M’EN FOU DU FOOTBALL

J. Edgar Hoover disait :  » L’individu est handicapé de se retrouver face à face avec une conspiration si monstrueuse qu’il ne peut pas croire qu’elle existe. » Et souvent l’initiateur de cette conspiration est ce même gouvernement vers lequel il se tourne pour trouver un refuge ou une solution à ses problèmes, et il ne veut absolument pas croire, même devant toutes les preuves du monde, que c’est ce gouvernement qui lui fait le plus de tort.

Je me suis un jour hasardé à essayer de le faire comprendre à l’un de mes amis. il m’a simplement retorqué :  » laisse-nous mourir « .

Je n’ai plus jamais essayé avec personne, ayant compris ce que Dresden James a dit mieux que moi :  » La tyrannie idéale est celle que s’administrent ses victimes sans s’en rendre compte. Les esclaves les plus parfaits sont donc ceux qui s’asservissent eux-mêmes, avec bonheur et ignorance. « 

Parce que je refuse de subir la tyrannie des faibles de la foule, je suis camerounais et je m’en fou du football. M’auto-abrutir n’est pas une de mes passions. Me laisser mourir n’est pas une option.

Lorsque je repense à ce film Gladiateur, je revois ces immenses foules qui affrontent les embouteillages pendant des heures, se mettent en file d’attente pendant des heures pour acquerir un ticket d’entrée au stade, se mettent en rang pendant des heures pour pouvoir entrer dans ce stade. Elles crient leur passion euphorique pendant 45 minutes, prennent une pause pour aller donner de l’argent à de vrais entrepreneurs, puis recommence à crier leur passion pendant 45 minutes encore.

Puis vient le moment de partir. Elles se bousculent pour sortir, reprennent les embouteillages pendant des heures, discutent à baton rompu de ce que Maradonna aurait dû faire face à Mbappe Lepe pendant des heures, vont se vider les poches devant une choppe de bière pendant des heures, ainsi de suite. Elles viennent juste pour se vider les poches de leurs maigres sous durement acquis pour les mettre dans les poches de ceux qui auront encore plus de moyens de manipuler leurs émotions.

Ceux qui ont la mauvaise fortune de ne pas se trouver chanceux de pouvoir entrer dans le stade, s’auto-hypnotise avec la télécommande à la maison. Mais le scénario n’est pas trop différent. Les experts leur créent des embouteillages en parlant des 25 matchs précédents de la stars XYZ, l’animateur affiche, en lieu et place de file d’attente pour acquerir un ticket d’entrée au stade, des statistiques de OPQ et le réalisateur leur rappelle qu’ils doivent aller acheter leur bouteille de 33 Export parce qu’un match ne se regarde pas sans 33 Export.

Je ne m’adonne pas à ce jeu. Je suis camerounanis et je m’en fou du football.

C’EST VOTRE DROIT, MAIS C’EST SURTOUT MON DEVOIR

C’est votre droit d’aimer le football, et c’est le mien d’en parler sans vergogne quitte à blesser quelques uns. Chez nous au Cameroun on a l’habitude de dire « que celui qui sent morveux se mouche« .

Mais il y a aussi une expression que vous utiliserez à mon encontre qui est celle-ci : « Je porte ma chaussure ça te serre ? » et moi de répondre comme tout bon camerounais : « SANS ?« 

Le droit et le devoir vont de paire, comme le jour suit la nuit. Tout le monde à le droit de faire ce qu’il veut de sa vie, tout le monde aussi à le droit de trouver à redire sur les mentalités qui abrutissent et ne construisent pas une nation. Aucun pays au monde ne se developpe par le football et aucun peuple au monde ne s’est émancipé par le football.

Depuis quand la distraction est devenue une strategie de developpement au point de drainer des milliards de francs CFA sans que cela n’alarme les victimes de cette grande mascarade ? Tout est une question d’argent dans ce monde et pour savoir qui gagne dans une partie, regardez simplement où va l’argent.

Je m’insurge contre le fait que l’aveuglement savamment orchestré par le football obscurcit les yeux de certains de mes compatriotes qui ne regardent pas où va l’argent, parce qu’ils pensent avoir besoin de football pour décomprésser, pourtant rien n’est plus faux. Le football est une création du prédateur (capitaliste et gouvernement) pour créer en toi le besoin de sortir d’une case qu’il a déjà construit pour toi, le train-train quotidien où ils (capitaliste et gouvernement) s’abreuvent de ton énergie et de vie.

Mais comme en bon prédateur mesquin ils ne peuvent pas se contenter de sucer seulement ta substance de vie en journée dans ton emploi de misère, ils créent aussi le football (sport) pour continuer à te sucer en te donnant l’impression qu’ils t’offrent de quoi décompresser alors même qu’ils te sucent encore plus, au point où tu finiras ta vie sur la paille pour la plupart des cas.

Je ne peux simplement pas voir mon pays aller à la dérive et ne rien dire. Donc oui, tu portes ta chaussure et ça me serre, ça me serre même plus fort que toi.

MA SOLUTION

C’est l’éducation qui fait la différence entre les hommes, a dit John LOCKE.

C’est encore George Orwell qui parle dans 1984 en disant au chapitre 7 de la 1e partie : « S’il y avait un espoir, il devait en effet se trouver chez les prolétaires car là seulement, dans ces fourmillantes masses dédaignées, quatre-vingt-cinq pour cent de la population [du Cameroun], pourrait naître la force qui détruirait le [capitaliste et le gouvernement]. […] les prolétaires n’auraient pas besoin de conspirer, si seulement ils pouvaient, d’une façon ou d’une autre, prendre conscience de leur propre force. Ils n’avaient qu’à se dresser et se secouer comme un cheval qui s’ébroue pour chasser les mouches. » Puis de parachever au chapitre 9 de la 2e partie en disant : « Ils ne deviendraient dangereux que si […] on leur donne une instruction plus élevée.« 

L’éducation est donc ce que je prone pour que la foule de camerounais se lève. Pas l’instruction scolaire, mais la vraie éducation. L’éducation à la Responsabilité Individuelle de sa vie et à la Liberté. Cette éducation rendue possible par des outils qui vous aident à :

  • neutraliser la polarisation émotionnelle par laquelle les foules sont manipulées.
  • créer du génie dans l’humain en décuplant sa capacité à traiter l’information donc à voir ce qui constitue pour lui un piège;
  • réactiver la capacité naturelle d’apprendre;
  • apprendre comment apprendre dans un monde en perpétuel changement;
  • créer des Mémoires d’Accès Direct (MAD) à l’information apprise
  • développer au maximum votre vocabulaire
  • attiser en vous le feux flamboyant de l’amour de l’apprentissage
  • vous familiariser à la pensée critique
  • apprendre comment penser de façon créative
  • développer votre estime de soi et votre confiance en vous.
  • prendre de grandes responsabilités
  • vous accommoder à gérer des projets gigantesques
  • ne pas vous sentir submergé par la charge de travail
  • développer votre capacité à travailler même quand les situations sont difficiles
  • devenir des êtres créatifs grâce aux MAD
  • développer la pensée complexe grâce aux MAD
  • déceler et matter toute forme de manipulation
  • etc.

La technologie éducative qui permet de le faire dans une période de temps relativement courte et dans un environnement ludique et sécurisé existe. Les outils pour y arriver sont disponible et accessibles. Il vous suffit de me contacter et nous pourront parler de vos modalités d’acquisitions.

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