Intro
Nous avons grandi dans une société qui fait une fixation particulière sur les titres. Ceux-ci sont tellement recherchés et à la mode que même le plus sombres des imposteurs, s’il affiche un bon titre, se fait acceuillir sans aucune résistance dans l’enclos des brebis.
LES FAITS
Dans une publication Facebook d’une école, j’ai vus la promotion des titres ronflants. C’est curieux que ce soit le nombre de « vue » et de « j’aime » dans cette page qui aient attiré mon attention et généré ce post. Il y en avait une pléthore.
Ce qui me fait écrire ce court article c’est la course aux titres ronflants, la déification des apparences, et le pseudo pouvoir ou la pseudo importance que ces titres confèrent à celui qui les porte, mais aussi la quasi indolence et mortification d’ailleurs des gens qui s’inclinent devant ces titres.
C’est alarmant.
Ceci n’est pas un cas isolé seulement au Cameroun. Si vous lisez le livre « Influence et manipulation » de Robert Cialdini, sous le chapitre Titre, l’expérience menée pour démontrer la dangérosité des titres vaut le détours et ça fait froid dans le dos.
Ce qui m’insurge le plus c’est que les gens ne voient pas que l’institution scolaire se sert de l’attrait que les gens ont pour les titres ronflants pour faire de nouvelles recrues dans une institution à l’agonie et qui a déjà démontré son anachronisme et son inutilité. Voici le ce que déclare John Taylor Gatto un Auteur, Expert en Education, Parent (Enseignant de l’année DE LA VILLE de New York en 1989, 1990, 1991) dans Dumbing Us Down: The Hidden Curriculum of Compulsory Schooling : « …un programme de base contenant des packs d’informations à transmettre au élèves est complètement inapproprié en ce qui concerne la préparation des enfants à leur vie d’adulte.«
Sachant ce fait sans aucun embage, les universités et autres institutions scolaires appatent les gens avec :
- Bachelor International Management
- Bachelor en Communication
- Master of Science
- Master 1 en Communication
- Doctorat en XYZ
Que des titres ronflants qui font que les parents mettent la main dans la poche. Et si on leur fait miroiter le fait que votre enfant ira aussi faire son cursus en Belgique, en France ou au Canada, la boucle est bouclée.
Le comble c’est que ça marche très bien et les écoles se font du beurre avec des promesses d’obtension de titres ronflants que les gens recherchent. Les parents et les adolescent qui sont dans la quête de ces titres, basés sur le conditionnement dans l’inconscient collectif que la réussite sera à la clé avec un bon boulot et bon status social, ne se rendre compte que ce ne sont que des titres et qu’ils ne peuvent en aucun cas garantir la maturité de celui qui les porte, le succès dans la vie de celui qui les porte, ni le developpement effectif du Cameroun grâce à ces titres.
C’EST SIMPLEMENT DU COMMERCE, DU MARKETING
Ce commerce est seulement basé sur ce besoin de satisfaire un ego atrophié et/ou hypertrophié et en mal d’expression sous toute autre forme. On croit ainsi pouvoir lui donner l’occasion de s’exprimer dans 4 ou 5 ans en disant : « j’ai un master 3 en Communication« , ou « Mon fils fait le Doctorat en feuille de manioc en Australie« , ou encore « Je suis titulaire d’un DEUG en plume de coq« .
Les établissements scolaires veulent simplement se faire de l’argent sans pouvoir garantir le succès parce que c’est une institution qui est déjà morte et qui aujourd’hui lutte pour sa survie. Elle exploite ainsi le mal être des populations déboussolées, le désir brûlant des parents de sortir leurs enfants de la précarité qui a été la leur, ou alors le besoin egotique de surpasser le voisin dont les enfants suivent les études en Finlande ou aux Etats-Unis.
Même si heureusement certain de ces enfants s’en sortent pour le moins mieux que certains de leurs pairs comme ce fut le cas du jeune camerounais Pierre M. Kingne auteur du livre « J’ai brûlé mon bac !« , il faut regarder plus profondément pour se rendre compte que ces titres ronflants ne sont que de la foutaise. Je recommanderais à tous les parents et leurs enfants la lecture du livre « J’ai brûlé mon bac ! » de ce jeune camerounais Pierre M. Kingne.
CE DONT LES PARENTS ET LES ENFANTS ONT BESOIN
Dans la réalité et en tant que père de 2 magnifiques filles, je peux dire avec certitude que ce qu’un parent veut pour son enfant c’est que ce dernier soit en sécurité, qu’il soit heureux et qu’il ait la possibilité de choisir la plus belle vie possible dans ce monde plein de possibilités.
Lorsque je rentrais à la maison du retour de mes boulots ou voyages, la première chose que je voulais voir c’est le sourire de mes filles. Je voulais voir dans leur yeux ce bonheur et cette joie indescriptible, cette présence de vie que je voulais voir épanouir dans les meilleures conditions.
Je sais que c’est ce que tous les parents veulent pour leurs enfants, mais cela, les titres ronflants ne peuvent le leur apporter. Seul l’Education peut le leur apporter.
John Taylor Gatto une fois de plus dans Dumbing Us Down: The Hidden Curriculum of Compulsory Schooling dit ce qui suit: « La société changeant rapidement, les individus qui y évoluent devront être en même de fonctionner en toute aise dans un monde fluctuant. La connaissance va s’améliorer à une vitesse élevée. Ceci signifie qu’un programme de base contenant des packs d’informations à transmettre aux élèves est complètement inapproprié en ce qui concerne la préparation des enfants à leur vie d’adulte.«
Pierre M. Kingne écrit dans son livre « J’ai brûlé mon bac ! » ceci : « si je regarde le système éducatif Camerounais en particulier, je constate qu’on enseigne les choses aux enfants qui ne leur seront pas utile dans leur carrière.[…] parce qu’elles seront obsolètes ou non contextuelles. […] On ne forme plus les gens au hasard, juste pour leur donner des diplômes.«
Dans le monde d’aujourd’hui, les enfants ont besoin de développer des compétences nécessaires pour réussir. Le plus important c’est l’estime de soi de l’enfant, particulièrement lorsqu’il s’agit de leur croyance et leur confiance en sa capacité d’apprendre et de devenir la personne qu’il veulent devenir.
Ce que veulent les enfants c’est la confiance en eux, l’estime de soi et les opportunité de réussite. Mais cela, les titres ronflants ne peuvent le leur apporter. Seul l’Education peut le leur apporter. Voilà pourquoi les personnes les plus puissantes et celles qui ont le plus de succès investissent beaucoup dans l’éducation de leurs enfants et non dans leur scolarisation.
CONCLUSION
Pour être vraiment accompli aujourd’hui et dans un proche avenir, une personne doit être capable de penser avec créativité et de travailler avec les nouvelles technologies pour pouvoir résoudre les nouveaux problèmes.
Les outils pour donner une meilleur éducation à vos enfant afin qu’ils soient accomplis existent. Avec ces outils ils seront capable de détruire cet égo inconvenant qui crée la course aux titres ronflants. Ils seront capable de penser de façon créative dans un monde en perpétuel changement et encore plus :
- de prendre de grandes responsabilités
- de s’accommoder à gérer des projets gigantesques
- de ne pas se sentir submergé par la charge de travail
- de travailler même quand les situations sont difficiles
- d’être créatif grâce aux Mémoires d’Accès Direct (MAD)
- de développer la pensée complexe grâce aux MAD
- de ne pas être manipulé par leurs émotions
- de ne pas être manipulé par les autres
- d’avoir une haute estime de soi
- d’avoir la confiance en soi et la certitude que confère le savoir
- et encore plus.
C’est cela la vraie éducation.
Contactez-moi pour en savoir plus sur ces outils si le coeur vous en dit et sinon, revoyer ce que vous coûte la poursuite des titres ronflants et faites le bilan pour savoir si ce fut une perte ou un profit.