Beaucoup de gens n’aiment pas être seul dans le silence. C’est à croire que le silence les gène. Dès qu’ils rentrent du travail, de l’école ou des courses, ou bien dès qu’ils se lèvent le matin, ils mettent la télé même s’ils ne la regardent pas. En voiture ils mettent la radio pour « meubler le silence » qu’ils disent. Quand ils sont dans une salle d’attente, ils vont sur Facebook ou sur leur smartphone, certains cherchent quelqu’un qu’ils doivent appeler et j’ai même souvent entendu qui se plaignent de ne pas entendre leur téléphone sonner depuis 10 minutes.
Les gens n’aiment pas rester seul avec eux-mêmes, c’est pourquoi ils recherchent toujours un bruit de fond qui va les éloigner du silence qui les oblige à plonger dans leur intérieur ; pourtant la personne avec laquelle ils passeront le plus de temps dans leur vie c’est eux-mêmes. Quel paradoxe n’est-ce pas ?
La vie trépidante dans les villes et la grande agglutination des êtres vivants aujourd’hui au même endroit ont favoriser la diminution des espaces de forêt, des endroits calmes de promenade. Le mode de vie consistant à toujours courir d’un point à l’autre ne font pas les affaires des gens en ce qui concerne le silence. Ils courent tout le temps. Dès que le feu passe au vert ils démarrent en trompe comme s’ils avaient le diable au trousse, et n’allez pas regarder la tête qu’ils font pendant que le feu est rouge. Ils se sentent toujours obligé d’être en train de faire un mouvement quelconque du moment où ils ne se sentent pas sur place. C’est comme s’ils ont des démangeaisons. Ils doivent faire ceci ou cela, se mouvoir vers la gauche ou vers la droite pour x ou y raison. Et quand quelque chose les oblige à être immobiles, leurs pensées s’emballent dans leur tête et dedans ça devient un tohu-bohu total, un imbroglio infernal. Ils passent d’une pensée à une autre à toute vitesse exactement comme ils vivent leur vie physique. Mais il ne faut pas croire que c’est la compulsion physique qui entraine la compulsion des pensées, c’est bien plutôt l’inverse.
Mais avant qu’on ne se lance dans un grand débat philosophique, la pensée compulsive dans votre tête est aussi responsable de l’absence ou de la fuite du silence. Il est bien difficile aujourd’hui pour des milliards de personnes de rester une minute sans avoir des pensées incontrôlées qui fusent dans leur tête sans qu’ils ne puissent rien y faire. […] Notre faculté de penser, même si c’est ce qui fait de nous des êtres homos sapiens sapiens, devrait être un outil entre nos mains et non une compulsion que nous ne pouvons pas contrôler.
Il est donc urgent pour vous de contrôler votre faculté de pensée et même les pensées qui traversent dans votre tête. Thomas Carlyle a dit : « Du silence émerge de grandes choses ». Le silence favorise la paix de l’esprit. Le calme c’est le pouvoir parce que c’est dans le silence que nous pouvons être calme et c’est dans le calme que nous pouvons contrôler nos pensées et c’est de nos pensées que sortent tout accomplissement. C’est dans le silence que vous pouvez entrer en contact avec vous-même, votre MOI profond, avec le pouvoir tout-puissant de l’esprit subconscient. On comprend aisément pourquoi les religions insistent sur la prière et la méditation, pour les pratiquants des arts martiaux parlent de concentrations, le yoga et toutes autres formes de méditations en mouvements ou immobiles, recherchent le pouvoir du silence, et ce continuellement.
Il n’est pas facile d’atteindre ce silence et en ce moment moi-même j’y travaille toujours et tous les jours. Au début je ne pouvais même pas faire 05 secondes de silence sans que mes pensées compulsives et incontrôlées ne viennent m’importuner dans l’exercice. Je suis passé à l’heure où j’écris ces lignes à plus d’une minute. Ce n’est pas un exercice facile bien qu’il soit simple. Mais avec l’habitude et l’exercice, on n’y arrive un pas après l’autre.
Le silence nous renvoie dans le lieu le plus secret de notre être. Notre MOI profond. Les religions, les laboratoires scientifiques, les arts martiaux, les salles d’études, les bibliothèques, ne font pas du silence une devise pour des raisons fallacieuses, mais pour des raisons de valeur intrinsèque. Le silence est d’or.
Les plus grands esprits que le monde a connu à ce jour ont toujours recherchés fréquemment la solitude car c’est de là que les grands problèmes de la vie trouvent leurs solutions. Ces périodes de solitude, volontaire ou forcé, ont eues pour but de pouvoir recourir au silence pour atteindre des sommets de la connaissance ou de l’illumination, ou de la réussite. Citons pour cela Bouddha, Platon, Le roi David cité dans la bible, Jésus Christ, Mahomet, David Henry Thoreau, Robert Kiyosaki, Steven Jobs, Nelson Mandela, Mohandas Gandhi, Kevin Trudeau, Thomas Edison, Dr David Hawkins, Albert Einstein, Nicolas Tesla, Napoléon Hill, Dr Wayne Dyer, Esther Hicks, Sadhguru , Adolph Hitler, Neale Donald Walsh, Eckart Tolle, L. Ron Hubbard. Vous pourrez probablement en citer d’autres que je ne connais même pas.
Mais le point c’est ceci : Tous ont atteint des sommets de la réussite et/ou de l’illumination et ont lancé des mouvements, ou des religions, ou des entreprises, ou des produits, ou des concepts qui ont littéralement changé la face du monde. Le silence est donc une amie intime et je dirais même qu’elle est notre nature même.
Dans son immensité, le cosmos lui-même qui nous subjugue est plongé dans le silence, bien que grouillant d’activité et d’explosions. Le silence du cosmos est si profond que des milliards, des trillards même de dollars sont dépensés pour l’écouter depuis des dizaines d’années sans qu’on nous dit un jour que les explosions qui y ont eu lieu ont eu raison du silence qui y règne. Donc l’univers qui nous subjugue nous prouve dans le silence que le silence est notre nature même.
Et comme vous l’aurez certainement constaté, s’éloigner de sa nature même, volontairement ou pas, cause souvent des dommages assez conséquents dans notre organisme. Recourir au silence et à la méditation est donc incontestablement utile, voire indispensable. Il ne s’agit pas ici d’un acte religieux si vous et la religion n’avez pas de bonne relation, il s’agit d’un acte naturel comme manger, boire ou dormir.