CETTE RELIGION QUI TUE LA CRÉATIVITÉ

Introduction

Beaucoup de personnes seraient d’accord si on leur affirmait que nous vivons dans le siècle de la vitesse. Tout va très vite aujourd’hui et tout le monde cours dans tous les sens.

Si vous vous teniez debout le matin à un carrefour non loin de chez vous avec un bloc-notes, avec pour objectif de demander à chaque passant où il se rend en courant si vite, votre bloc-notes serait encore vide après 2 heures de temps. C’est une des curiosités que nous offre la vie « civilisée » aujourd’hui. Tout le monde est pressé.

Cela est paradoxalement triste et heureux en même temps, selon la perspective dans laquelle le regard est porté. Voici brièvement le côté heureux :

1er CÔTÉ DE LA MÉDAILLE : CÔTÉ PILE

Le monde est devenu accessible à beaucoup plus de personnes qu’auparavant, à des coûts raisonnables et les trajets sont non chronophage. Le tourisme a pris du poil de la bête, et beaucoup de pays ont explosé économiquement grâce à la vitesse. Par voie maritime, aérienne ou terrestre, la communication entre les populations s’est décuplée avec pour avantages des transferts rapides de connaissances et de savoir-faire, les découvertes de cultures exotiques et de lieux paradisiaques.

« Plus de la moitié (52 %) de la population mondiale est aujourd’hui connectée, contre moins de 8 % il y a 20 ans ; en 2019, plus de 1,5 milliard de smartphones – symbole et vecteur de vitesse qui nous permet d’être joignables partout et à tout moment – ont été vendus dans le monde. L’Internet des objets (IoT) relie aujourd’hui 22 milliards d’appareils en temps réel, allant des voitures aux lits d’hôpitaux, des réseaux électriques aux pompes des stations d’eau, en passant par les fours de cuisine et les systèmes d’irrigation agricole. Ce nombre devrait atteindre 50 milliards ou plus en 2030. », déclare Klaus SCHWAB et Thierry MALLERET dans leur livre « COVID-19 : La Grande Réinitialisation » (dont vous trouverez le résumé dans cette vidéo).

Les transactions à haute fréquence de millions de dollars dans le trading et la bourse, fait de plus en plus de milliardaires, tout cela en quelques millisecondes. D’ailleurs, déjà en 2012 Robert T. Kiyosaki dans son livre et best-seller « Le quadrant du cashflow un guide pour atteindre la liberté financière » déclarait :

« Chaque jour, 1,4 trillion$ (un trillion correspond à un milliard de milliard soit 1 suivi de 18 zéro) font électroniquement le tour de la planète, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Jamais dans l’histoire de l’humanité autant d’argent n’a été créé ni n’a été disponible. »,

Robert T. Kiyosaki

on peut imaginer ce qu’il en est aujourd’hui en 2021 (vous pouvez juste regarder en temps réel les volumes de transactions de la City de Londres à l’heure où vous lisez cet article). Ces transactions ouvrent la possibilité de s’enrichir à beaucoup plus de monde sans distinction de lieu géographique, de genre, d’idéologie, etc. Les sociétés peuvent avoir des actionnaires partout dans le monde entier et donc lever facilement les capitaux pour innover dans leur domaine respectif, aussi rapidement que les millisecondes passent.

La disponibilité de l’information est l’un des fabuleux avantages du siècle de la vitesse, non seulement en terme de quantité mais aussi en terme de qualité. Mettre l’information à disposition aujourd’hui n’est plus qu’une question de seconde. Les imprimeries et médias classiques ne sont plus les seuls moyens par lesquels on peut diffuser l’information. Et même, depuis Gutenberg et Marconi, l’imprimerie et les médias se sont dotés d’une vélocité, d’une facilité et d’une fiabilité impressionnante. La possibilité est ouverte de confronter des données et de prendre des décisions assez « éclairées », d’acheter des livres éducatifs puissants qui autrefois était indisponibles dans les régions reculées du globe.

Et bien que cela ne soit pas très visibles à l’échelle macroscopique, il y a eu diminution des petits monopoles grâce à l’accession au siècle de la vitesse. On peut avoir plus de boulangers, de comptables, d’avocats, d’experts de tout bord et la concurrence est ouverte, tout comme les négociations.

2e CÔTÉ DE LA MÉDAILLE : CÔTÉ FACE

Le côté triste de la vitesse c’est qu’au lieu de seulement nous servir, elle nous a aussi asservi. Voici un exemple que j’ai découvert dans le livre de MJ DeMarco intitulé « L’autoroute du millionnaire la voie express vers la richesse » (dont vous trouverez le résumé dans cette vidéo) :

« En janvier 2007, le Washington Post a mené une expérience. L’un des plus grands musiciens du monde, Joshua Bell, un violoniste, s’est installé dans une gare de Washington et s’est mis à jouer six œuvres classiques du répertoire de Bach. (Il faut noter que quelques jours plus tôt, Joshua Bell avait joué à guichets fermés dans une salle de concert de Boston où les billets s’étaient vendus à près de 100 $ chacun.) Il jouait avec son violon, d’une valeur de 3,5 millions de dollars. Dans le tohu-bohu matinal, qui a vu passer environ 2 000 personnes par cette gare, la plupart en route pour leur métro-boulot-dodo, Joshua Bell a joué sans discontinuer pendant 45 minutes. Seulement 6 personnes se sont arrêtées pour l’écouter brièvement. Aucune foule ne s’est formée. Une vingtaine de personnes ont donné une pièce, mais ont continué leur trajet d’un pas vif. Quand il eu terminé, ce ne fut pas la standing ovation dont il a l’habitude, mais un silence bizarre dans le bruit de fond d’une gare en activité. Aucune extase de la foule, juste la platitude du ciment du sol froid de la gare et les quelques pièces qu’on lui avait jeté. »

L’autoroute du millionnaire la voie express vers la richesse

Cette expérience met le doigt sur quelque chose d’incroyablement puissant et triste. Même le plus grand musicien du monde ne peut ne peut faire obstacle à la vitesse de ce siècle et à l’emprise qu’elle a sur les gens. Beaucoup à cause de la vitesse sont devenus indifférent à la beauté qui s’offre à eux ?

Le pire à mon sens c’est que ce siècle de la vitesse a fait émerger une religion, une religion qui tue la créativité : la religion de la vitesse où est enseigné le culte de l’instantané.

À cause du fait que tout se fait vite, les gens ne laisse plus les choses se faire comme la nature l’a voulu. Les animaux sont dopés au hormones de croissances pour que nous les consomions, les cultures sont bourrées de pesticides et d’engrais chimiques pour les faire pousser de façons non naturelle, l’industrie de l’alimentation a pétri de produits chimiques nos produits de consommation alimentaire pour le bien de la production en masse. D’après Kevin Trudeau dans son livre « Les remèdes naturels qu’«ILS» ne veulent pas que vous connaissiez » (dont vous trouverez le résumé dans cette vidéo), « Il y a plus de 15.000 produits chimiques toxiques qui sont autorisés à être ajoutés aux aliments sans figurer sur l’étiquette » et ces industries les utilisent sous notre nez et notre barbe sans que nous soyons digne d’être au courant, à cause des profits financiers. La prolifération des fast-food ne peut qu’être un témoignage accablant.

L’industrie pharmaceutique vilipende les produits naturels qui eux travaillent selon la bonne vitesse de la nature pour guérir les causes de la maladie. Elle détourne ainsi les populations au profits des médicaments qui soulagent rapidement les symptômes pour que cela leur remplissent les poches d’argent. Elle ne fait aujourd’hui que le commerce de la maladie au lieu de travailler à guérir.

L’attitude des gens dans les fils d’attente est l’impatience. Nos enfants veulent tout tout de suite, ce qui les fait entrer dans le monde adulte souvent avec des dettes pour acquérir des produits de consommation non indispensables. Même au feu rouge, qui ne dure qu’un maximum de 2 minutes, les automobilistes sont impatients d’appuyer sur l’accélérateur sans soucis de la valeur de la vie des piétons.

La douleur pour moi est la non création de richesse durables. Pour citer le livre « Go Pro Visez l’Excellence » d’Eric Worre (dont vous trouverez le résumé dans cette vidéo), « Ce qui vaut la peine prend du temps ».

Pour créer de la richesse durable, il faut de la connaissance, et acquérir la connaissance ne rime pas avec l’idée de la vitesse de notre siècle tel que nos contemporains la comprennent. Cela prend du temps. D’autre part, les actifs qui peuvent générer de la vraie richesse prennent du temps pour se bonnifier. Ils doivent être construit avec patience et consistance, ce qui est aux antipodes de la vitesse de notre siècle tel que nos contemporains la comprennent. Le culte de l’instantané fait que ces actifs ne sont plus recherchés. On veut satisfaire le moindre de nos envies vite.

La religion de la vitesse où est enseigné le culte de l’instantané, tue donc la créativité qui nous aurait épargnée les désagrément de la mal bouffe, des dettes inutiles dûes aux crédits à la consommation, la mise illico presto de médicaments non testé pour le simple but de faire des milliards, la destruction de notre environnement, l’éducation d’une génération de jeunes gens irresponsables qui veulent tout tout de suite, pour ne citer que cela.

La religion de la vitesse où est enseigné le culte de l’instantané, a permit la prolifération des arnaqueurs de haut vol qui ont vu le potentiel du marché des adeptes du culte de l’instantané et leur ont concocté la promesse fallacieuse de la richesse facile. Beaucoup de gens qui ont, sans vraiment en prendre conscience, rejoint la religion de la vitesse, ont fait une confusion néfaste entre la vitesse et la précipitation, et se sont fait prendre dans le filet de nos arnaqueurs. Les Madoff, les Ponzi, les membres de la classe de l’élite parasite, les publicitaires malveillants, les dirigeants politiques véreux, des banquiers sans scrupules se goinfrent tout azimut 24h/24 7j/7 au banquet que leur offre les adeptes du culte de l’instantané.

Leurs mésaventures enrichies ces prédateurs sans scrupules. Leur besoin compulsif de tout tout de suite, permet à ces arnaqueurs de vivre dans un luxe scandaleux et de se payer cash des choses dont les adeptes du culte de l’instantané ne peuvent même pas rêver. La stupidité à un prix si exorbitant qu’il est dangereux même seulement de chercher à l’évaluer.

3e CÔTÉ DE LA MÉDAILLE : LA FRANCHE

La seule et unique façon de ne pas être pris au piège de cette religion est de prendre la responsabilité individuelle de notre vie.

La responsabilité individuelle de notre vie est la capacité de se mettre debout sur la Franche de la médaille de la vitesse de notre siècle, de voir les côtés Pile et Face et de faire un choix de vie intelligent et responsable. C’est la capacité de voir clairement où la vitesse est un serviteur et non un maître, un outil et non l’utilisateur, une opportunité et non un piège.

Cette responsabilité individuelle ouvre les yeux sur des stupidités, empêche la confusion entre le besoin et la nécessité. Elle permet de décider consciemment et objectivement où nous voulons diriger notre vie, comment et avec qui.

Parce que la responsabilité individuelle accorde de la valeur à la nature, elle donne de la valeur au temps et aux choses que seuls la nature et le temps peuvent construire avec patience et adéquation. Parce que la responsabilité individuelle est respectueuse de l’environnement et de la vie, elle en prend soin afin de la mener avec qualité pour notre bien, le bien de nos contemporains et le bien de notre belle planète bleu la terre.

Nous le devons à nous-mêmes ; nous le devons à nos contemporains ; nous le devons à la terre.

Prenons la responsabilité individuelle de notre vie, et disons « NON » à la religion de la vitesse et son culte de l’instantané.

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