ON NE DÉVELOPPERA JAMAIS LE CAMEROUN AVEC L’ÉDUCATION COLONIALE AU RABAIS

INTRODUCTION

Une nation se développe uniquement grâce à la qualité de son éducation. C’est cette éducation qui forme et crée le type de citoyens nécessaires pour le développement dans n’importe quel domaine nécessaire à l’existence et la survie de la nation.

Pour 3 raisons au moins, l’éducation en cours en ce moment au Cameroun est exactement ce qui détruira cette nation si rien n’est fait.

LE BUT L’INSTRUCTION COLONIALE

Aucune nation conquérante ne travaillera jamais à l’émancipation des peuples qu’elle a assujettis. Croire que le programme scolaire hérité de notre colon la France est un programme qui fait nos affaires c’est le paroxysme de la naïveté.

Dans le livre L’Empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique, diriger par Thomas Borrel, Amzat Boukari-Yabara, Benoît Collombat et Thomas Deltombe paru aux éditions Seuil en 2021, voici décrit clairement le but de la scolarisation ou l’instruction dispensée dans les colonies au chapitre 4 intitulé « Au service de la « modernisation » coloniale : la fabrique des nouvelles élites africaines » écrit par Amzat Boukari-Yabara et Ghislain Youdji Tchuisseu :

« Nommé gouverneur général de l’AOF en 1908, William Ponty précise l’objectif : « Après avoir formé une élite de jeunes gens appelés à seconder nos efforts, nous devons nous préoccuper de l’éducation de la race entière et essayer de donner au plus grand nombre possible de nos sujets sinon l’assimilation du moins l’empreinte française. » Quand il décède en 1915, son nom est donné à l’école normale de Saint-Louis, créée en 1903. Cette institution chargée de former des auxiliaires est centrale dans la socialisation des élites africaines : on compte parmi ses quelque deux mille diplômés en 1945 un nombre important de futurs dirigeants africains (comme Félix Houphouët-Boigny, Modibo Keïta, Hubert Maga, Hamani Diori, Mamadou Dia, Abdoulaye Wade ou Félix Moumié). Ces diplômes n’étant pas reconnus en métropole, la France ouvre également ses universités et ses grandes écoles à des Africains triés sur le volet. Cette politique s’approfondit après la Seconde Guerre mondiale : alors qu’il n’y avait en métropole que 200 boursiers originaires d’Afrique subsaharienne avant 1939, ils sont 1 655 en 1953 sur un total d’environ 4 000 étudiants d’après le journal Étudiants d’outre-mer. »

Amzat Boukari-Yabara et Ghislain Youdji Tchuisseu dans L’Empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique

No Comment.

Dans le livre La langue française atout ou obstacle ? de Charles Durand paru aux Presses universitaires du Mirail, voici ce que les colons arrivant dans les îles Salomon (comme partout ailleurs) faisait délibérément pour garder les populations autochtones dans l’analphabétisme tout en donnant l’apparence de servir la cause de ces populations :

« Pour diriger les esclaves, les colons parlaient le “bêche-de-mer“, un charabia fait d’un mélange de mots anglais, français et indigénes. Ce bêche-de-mer était le dialecte commun entre les Canaques et les rares habitants d’origine européenne des Salomons.

L’absence de conjugaisons est l’une des caractéristiques les plus intéressantes du béche-de-mer. Tous les verbes s’emploient à l’infinitif, précédés de l’expression passe-partout “moï”, “toi” ou “lui”, “y en a » ou encore “y en a moyen moï” (toi ouù lui).

Le vocabulaire est trés réduit et les phrases très simplifiées, comprennent rarement une subordonnée. Pour compter, il n‘y a que 1, 2 et beaucoup qui s‘utilisent aussi bien pour 3 que pour 10 000. De même, hier ou demain désignent indifféremment n’importe quel jour passé ou à venir. Le mot “savez” qui signifie “compris“ revient sans cesse comme un leitmotiv et ponctue les passages les plus importants du discours.

Aussi curieux que ceci puisse paraître, le bêche-de-mer est une langue. Cette langue est le résultat d’une influence occidentale sur des dialectes indigénes. »

Charles Durand dans La langue française atout ou obstacle ?

Ce passage démontre à suffisance que la destruction du vocabulaire aussi bien local et qu’importé était un objectif clairement intentionnel.

Un peuple vassalisé tant dans son vocabulaire que dans son instruction ne peut pas logiquement s’attendre à ce que ce soit son bourreau qui le délivre de ses liens. Cette délivrance ne peut absolument pas et surtout pas venir d’un peuple aussi malsain et avili dans le capitalisme sauvage et inhumain qu’est notre bourreau occidental.

L’INSTITUTION SCOLAIRE OBSOLÈTE

Faisons une petite digression dans l’histoire de notre colon malsain et avili dans le capitalisme sauvage et inhumain, pour établir la base de notre analyse.

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La preuve qu’il est impossible pour une nation prédatrice, comme celles venues de l’occident, de lâcher sa proie pour la libération de ladite proie est l’assujettissement continue et oppressif que ces nations ont exercé sur tous les pays qu’ils ont colonisé. Prenons premièrement le cas de l’Australie où encore aujourd’hui les aborigènes qui sont les légitimes propriétaires des lieux sont toujours marginalisés sans aucune possibilité d’avoir une vie décente garantie par la loi de ce pays. L’Australie pourtant membre des Nations Unis et qui devrait respecter les droits de l’homme. La preuve que les pays colonisateurs ou prédateurs ne considèrent même pas les populations autochtones comme méritant le statut d’être humain sur lesquels peuvent s’exercer les droit de l’homme.

Deuxièmement, lorsque les nations occidentales ont échappées à ce qu’elles ont fait pendant des années aux nations mondiales c’est à dire la colonisation nazi, le procès de Nuremberg en 1945 a condamné à mort et fait tuer les personnes « responsables » en 1946 tuant même un innocent. La France a procédé à « La Purification » en 1946 sous Charles de Gaulle qui consistait à l’assassinat pur et simple de plus de 100.000 personnes avec confiscation de leurs biens pour association avec l’ennemi. Mais après la pseudo abolition de l’esclavage en Haïti, aux USA et de l’apartheid en Afrique du Sud en 1994, les bourreaux se sont plutôt vu récompensés de leur sale besogne.

Voilà l’état d’esprit de ces colons dont nous avons hérité le vocabulaire et l’instruction tant scolaire culturel et même religieux. Et pour confirmer que ce colon ne peux pas nous éduquer pour que nous nous affranchissions encore moins nous développions à son détriment, il suffit de regarder ce qu’il se passe encore actuellement au Sahel.

C’est exactement au regard de cet état d’esprit prévalant en Australie et en Afrique surtout francophone qu’on peut comprendre que l’institution scolaire promue par John D. Rockefeller a grand renfort de millions et de millions de dollars avait un seul objectif, sortir les gens des fermes agricoles pour faire tourner ses usines. Leur arracher leur liberté sous une fallacieuse propagande d’éducation alors que son idéologie n’était pas loin de celle de Wilhelm van Humboldt qui lui avait divisé le curriculum scolaire en primaire, secondaire et universitaire parce que la Prusse voulait une population de personnes dressées et obéissantes qui exécutent les ordres sans poser ni se poser de question.

George Orwell était un prophète.

Aujourd’hui le besoin en main d’oeuvre humaine des usines va décroissant et l’IA est en train de changer la donne. Pour ceux qui ne sont formés qu’à obéir sans poser de questions et à exécuter ce qui est ordonné, le dilemme est des plus compliqué. Les robots et l’IA sont plus dociles encore, plus performant, sans pause café ni congés maladie, etc. Les carottes sont cuites pour toutes ces personnes qui continuent d’envoyer leur enfants dans les institutions scolaires qui n’enseignent rien dont le monde actuel à besoin (sinon à une élite privilégiée et a des prix hors d’atteinte de 99% de la population terrestre).

L’idéologie est toujours la même dans le monde, garder les masses dans l’illettrisme avec un semblant d’éducation via l’institution scolaire et si le Cameroun ne le voit pas, l’ornière dans laquelle il s’est engouffré a la taille de notre char des dieux, le Mont Cameroun.

Les programmes scolaires abrutissant et anachroniques sont à la une dans les salles de classe au Cameroun sans que cela n’alarme ni le gouvernement, ni les intellectuels mais pi encore même pas les parents.

On apprend encore aux enfants en 2023 les inepties comme « les instruments permettant au géris de glisser sur l’eau » (j’ironise à peine) quand on a besoin d’une agriculture mécanisée, de laboratoires agricoles pour amélioration des semences locales, le retour à la plantation d’au moins 70% de la population camerounaise, etc.

Quand un peuple ne peut pas s’auto-alimenter il ne peut pas se libérer de l’obsession de la satisfaction du besoin primaire de survie vers l’éclosion de l’esprit à la création artistique ou technologique. Et s’il dépend d’un autre peuple pour sa fourniture en nourriture, il est à la merci de ce dernier, comme l’est le Cameroun encore aujourd’hui (le cas du blé est un exemple parmi d’autres).

Dans ce contexte, l’école du Cameroun c’est le prototype du hors sujet dans le hors sujet. Les sujets qu’on enseigne dans nos écoles déjà hors sujet sont eux-mêmes hors sujet.

Ce hors sujet dans le hors sujet fait très bien les affaires du prédateur colonisateur qui peut librement continuer son idéologie ainsi que celle de John D. Rockefeller le capitaliste infâme et sans âme ainsi que celle de la Prusse de Wilhelm van Humboldt d’assujettir les populations pour assurer sa domination et surtout la vassalité de sa proie. D’ailleurs nos programmes scolaires et même le calendrier scolaire ne viennent-ils pas de chez notre bienaimé colon prédateur qui nous aime tendrement et veut à tout prix notre émancipation ?

LA SCOLARISATION EN ZONE RURALE

La zone rurale est la plus délabrée de l’institution scolaire camerounaise. C’est le comble du hors sujet.

La zone rurale est la zone détentrice du secteur primaire. Si aucune action d’éducation à la camerounaise n’est menée notre secteur primaire ne servira pas l’émancipation du Cameroun encore moins à sa maturité économique.

Dans les zones rurales les chiffres sont alarmants dans le sens où, selon un rapport du mineduc de 2017, 63% de nos enfants sont éduqués en zone rurale.

63% donc plus de la moitié !

À ce rythme le Cameroun est foutu. Pourquoi ? Parce que le constat brutal est qu’ils ne sont pas éduquer dans les métiers de la plantation. Alors dans ce cas, une question mérite d’être posée : « à quoi sont-ils éduqués ? » Voici une partie de la réponse : « Ils sont formés à la littérature et à fuir le plus vite possible ces zones rurales pour aller faire le Ben-skin dans les villes sursaturées de Yaoundé et Douala« .

La matière première de toute nation est son secteur primaire c’est-à-dire ses terres, ses cours d’eaux, ses forêts, son sous-sol et son espace aérien jusqu’à une hauteur de 20 km environ selon la convention de Chicago de 1944. Le Cameroun en a sur une superficie de plus de 400.000 km2. Ces différentes parties de son secteur primaire doivent donc être utilisés en profondeur et avec zèle. C’est dans les zones rurales que ces espaces sont vastes et visibles, exploitables et explorables. Mais le marasme de l’éducation camerounaise issue de l’instruction coloniale est en train de nuire au développement du Cameroun. Ce marasme doit faire l’objet d’une condamnation pour haute trahison, pour association de malfaiteurs et pour atteinte à la sûreté de l’état.

Mais plus loin encore, aucune couche de la société camerounaise n’est formée, même dans les naines zones urbaines, pour pouvoir assumer la responsabilité des espaces consistant à partir de 100ha et en dessus. D’ailleurs je suis trop ambitieux parce que même la formation pour la gestion d’un seul hectare n’existe dans aucun curriculum du Cameroun.

Même si le nombres d’enfants inscrits dans les écoles hors sujets avec des sujets hors sujets est de 63%, le niveau du vocabulaire est catastrophique. Le niveau de lecture est un enfer et la qualité de traitement de l’information est morte. De 63% en 2015/2016, je ne peux imaginer que ce nombre ait baissé. Il a plutôt augmenté et ainsi alimenté la diminution frénétique du niveau de vocabulaire et de lecture. Pour la mathématiques n’en parlons même pas.

Book Aid International https://www.flickr.com/photos/45024905@N07/5552903326

Lorsque le niveau de vocabulaire est bas, comment un enfant peut-il comprendre un texte qu’il a lu avec toute la peine du monde ? Comment créer sur la base d’informations recueillies via une lecture inadéquate ? Comment déchiffrer les manuels technologiques ne serait-ce que pour une éventuelle imitation ? Comment alimenter le soit disant « transfert de technologie » si nous n’avons le vocabulaire ni pour déchiffrer ni pour comprendre la technologie en face de nous ? Comment comprendre les instructions d’une personne ayant un vocabulaire plus avancé qui veut en toute bonne foi nous transmettre un savoir ? Comment s’affranchir de la peur des mathématiques ? Comment construire une nation camerounaise forte avec un niveau de vocabulaire faible et un niveau de lecture catastrophique ?

Depuis les années 60, même après notre indépendance acquise le 1er janvier 1960, nous sommes instruit et éduquer à l’école du colon malsain et avili dans le capitalisme sauvage et inhumain. Comment croire que nous sommes indépendants ou décolonisés ? C’est à nous de prendre la responsabilité de notre éducation. Donc comment ne pas m’en prendre aux intellectuels camerounais, à l’état camerounais et aux parents camerounais (moi y compris), pour n’avoir pas vu que l’école du colon ne peut avoir d’autre but que de nous assujettir et n’avoir pas pris leurs responsabilités ? Notre vocabulaire est à ce point bas que nous n’avons pas vu l’entourloupe et nos intellectuels nous ont aidés à creuser la tombe qui devait nous accueillir.

Voilà pourquoi même si les parents voulaient retourner la vapeur, ils ne sauraient en toute honnêteté donner à leurs enfants ce qu’ils n’ont pas eux-mêmes reçu. Ils n’ont pas le vocabulaire qu’il faut pour se délivrer, mais ils ont le vocabulaire qu’il faut pour rester assujettis. L’école coloniale au rabais a bien fait son travail.

Sommes-nous donc comme dans une impasse ?

Je dirais avec conviction que NON…

LA SOLUTION QUE J’UTILISE

Plus vous savez des choses, plus vous avez de la confiance en vous et de l’estime de soi. C’est pareille pour vos enfants.

C’est en s’éduquant soit même que l’on peut transmettre une valeur à son rejeton et son rejeton pourra redonner cette éducation à la génération suivante et ainsi de suite, notre pays pourra se développer en partant de l’intérieur et non en attendant le sauveur qui viendrait de l’extérieur.

Comme John Locke le disait : « c’est l’éducation qui fait la différence entre les hommes« .

Cette différence ne peut être faite au niveau de l’état camerounais que si les parents prennent la destinée de leurs enfants à bras le corps.

Les enfants deviendront littéralement des génies et le Cameroun se développera par effet domino.

Parce que nos enfants doivent nous survivre, nous avons l’obligation de leur donner les moyens et les outils dont ils ont besoin pour affronter les nouveaux défis de la vie moderne qui se présenteront à eux. Nous devons les préparer à affronter un monde en perpétuel changement et en constante évolution. Ce n’est pas en faisant les choses pour eux ni en les inscrivant dans écoles huppées hors sujet qui font du hors sujet, mais en garantissant :

  • L’ouverture perpétuelle de leur Capacité Naturelle d’Apprentissage
  • en créant des Mémoires d’Accès Direct (MAD) à l’information apprise
  • en développant au maximum leur vocabulaire
  • en attisant en eux le feux flamboyant de l’amour de l’apprentissage
  • en les familiarisant à la pensée critique
  • en leur apprenant comment penser de façon créative
  • en développant leur estime de soi et leur confiance en eux

Quel que soit le prix que vous mettrez aujourd’hui pour acheter le Nokia 3310, il n’en demeure pas moins qu’il est dépassé. Quel que soit le prix que vous mettrez à inscrire vos enfants dans l’institution scolaire de nos jours, il n’en demeure pas moins qu’elle est obsolète.

Nous avons la technologie qui vous permet d’éduquer, d’instruire et d’apprendre différemment avec une période plus courte et dans un environnement ludique et sécurisé. Nous avons les outils qui vous permettront de rendre votre enfant capable :

  • de prendre de grandes responsabilités
  • de s’accommoder à gérer des projets gigantesques
  • de ne pas se sentir submergé par la charge de travail
  • de travailler même quand les situations sont difficiles
  • d’être créatif grâce aux MAD
  • de développer la pensée complexe grâce aux MAD
  • de ne pas être manipulé par ses émotions
  • de ne pas être manipulé par les autres
  • d’avoir une haute estime de soi
  • d’avoir la confiance en soi et la certitude que confère le savoir
  • et encore plus…

Il ne tient qu’à nous Parents, de développer notre pays avec l’aide de ces outils, car nous ne pourrons jamais construire une nation forte avec l’éducation coloniale au rabais que nous avons hérité de la France.

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