Voilà un postulat qui est source de tellement de conflit dans le monde.
Le communisme a raison, le capitalisme a tort; le christianisme a raison, l’islamisme a tort; la démocratie a raison, la dictature a tort; Paul Biya a raison, Maurice Kamto a tort; les blancs ont raison, les noirs ont tort; les États-Unis ont raison, la Corée du Nord a tort; le mari a raison, la femme a tort; le père a raison, l’enfant a tort; Richard a raison, Didier Mayem a tort. Vous pouvez continuer la liste.
Mais d’où vient-elle cette bannière du « j’ai raison, tu as tort » et est-il possible de s’en passer ? Je donnerai une seule origine à cela : les croyances.
Les croyances.
Les différents systèmes de croyances qui existent sont pour moi à l’origine de cette dualité conflictuelle. Même si les croyances ne sont pas toutes « mauvaises » en elles-mêmes, le danger réside dans le fait de vouloir non seulement les mettre en opposition, mais aussi de vouloir que les unes soient supérieures aux autres.
Dans un premier temps, il faut savoir que les croyances sont en elles-mêmes sont pour la plupart limitatives. Elles ne poussent pas à l’évolution mais à la stagnation. Voilà pourquoi les institutions en raffolent. La croyance ne pousse pas à la recherche du savoir, puisqu’elle se position comme complète, ne demandant qu’à être acceptée. Si les gens avaient l’humilité de choisir la position «je ne sais pas ce que je ne sais pas», il y aurait moins de stagnation et moins de conflit, puisqu’on s’intéresserait à la croyance de l’autre sans à priori. On l’écouterait attentivement et ferait fonctionner notre raison pour la comprendre et partant, comprendre celui qui nous l’expose.
Une chose rend par contre cette posture de « je ne sais pas ce que je ne sais pas » très difficile, c’est l’égo.
L’Ego
Un égo hypertrophié est intégré dans les systèmes de croyances avec une telle acuité par les institutions. C’est de bonne guerre puisque le fond de commerce de ces institutions est justement ces croyances. Elles mettent donc beaucoup d’énergie à faire paraître ces croyances comme étant des faits avérés, sur la base de la simple croyances en leur légitimité d’institutions et aussi à la naiveté de ceux qui y adhèrent.
D’autre part, les institutions savent très bien pourquoi elles veulent absolument que la croyance touche l’égo. Voici l’explication qu’en donne Eckhart Tolle dans son livre Le pouvoir du moment présent :
« Puisque l’ego est en soi une identité secondaire, il cherche à s’identifier à des objets extérieurs. Il a un constant besoin d’être défendu et nourri. Les choses auxquelles il s’identifie le plus communément sont les biens matériels, le statut social, […], les systèmes de croyances et souvent, aussi, les formes d’identification collective, qu’elles soient d’ordre politique, nationaliste, racial, religieux ou autre. »
Eckhart Tolle dans Le pouvoir du moment présent
Regardez la Vidéo du résumé de ce livre.
Elles sont bien malignes nos institutions. Dans un autre article, je vous avais montré que les institutions aiment la stagnation, donc vous pouvez facilement comprendre pourquoi elles aiment les croyances, en lieu et place du savoir.
La croyance induit toujours un doute
Dans un deuxième temps, il faut être conscient du fait que la croyance induit toujours un doute, voilà pourquoi il faut la défendre à tout prix et toujours. En plus il faut chaque jour qui passe plus de preuves pour prouver la solidité d’une croyance. Voilà pourquoi dès que la croyance est questionnée, ce questionnement est presque toujours pris pour une hérésie et donc la croyance doit toujours être sur la défensive.
Il en est autrement du savoir. Voici un petit exemple pour le faire comprendre. Si nous CROYONS être un mâle ou une femelle, tous les jours le conflit intérieur de la preuve de notre genre est omniprésent en nous, et nous sommes prêts à nous défendre envers et contre tout ce qui questionnerait notre genre. À contrario, si nous SAVONS que nous sommes mâle ou femelle, cela n’est sujet à aucun conflit intérieur et tout questionnement sur notre genre ne serait qu’un non sujet. Un de mes mentors, Kevin Trudeau, le dit mieux que moi quand il écrit dans sont cours privé Science de la Maîtrise de Soi :
« Les croyances sont toujours basées sur très peu de faits. Vous avez toujours un degré de doute sur la croyance. Vous défendez vos croyances. Vous attaquez les autres qui ne partagent pas la même croyance. Vous avez une profonde peur intérieure que votre croyance soit fausse, et que vous vous soyez « trompé ». Vous essayez de « prouver » que votre croyance est vraie. Vous essayez de prouver que votre décision de croire «est» la bonne décision, plutôt que prouver que la croyance elle même soit vraie. Votre réel besoin est d’avoir « raison ». »
Kevin Trudeau
C’est ici que vous remarquerez l’intrication de l’égo dans la croyance, parce qu’à un certain moment, après avoir suffisamment ingurgité une croyance, on s’identifie carrément à elle. C’est comme si notre vie dépendait de cette croyance, comme si nous ne serions absolument rien sans cette croyance, comme si l’univers s’arrêterait de fonctionner autour de nous si nous abandonnons cette croyance. Voilà pourquoi les institutions se donnent tant de mal à nous marteler des croyances.
J’ai raison, tu as tort
Le troisième temps est celui où apparaît donc la notion du «j’ai raison, tu as tort». C’est la phase où nous faisons que nos croyances quittent le cadre de notre propre réalité pour vouloir l’imposer à d’autres. Dès que la croyance et notre identité se confondent, la notion de dualité avec les autres se crée. Que ce soit les gens qui partagent la même croyance que nous ou pas. Avec les gens qui partagent la même croyance que nous, la différence dans «j’ai raison, tu as tort» se verra sur l’intensité de l’intrication de la croyance avec l’identité. Avec les ceux qui ne partagent pas la même croyance ce sera le conflit automatique sous la bannière de «j’ai raison, tu as tort» selon l’angle de la supériorité de ma croyance sur celle de l’autre.
C’est dans cette phase que le fanatisme apparaît et bien-sûr avec des degrés différents selon la profondeur de la pénétration de la croyance dans l’identité de la personne.
À ce stade, la notion de liberté individuelle est occultée et la question de responsabilité individuelle est substituée à la responsabilité de défendre la croyance (et l’institution qui nous l’a enseigné). On n’est plus l’être spirituel dont nous sommes l’essence, on devient l’objet ou l’instrument d’une croyance (institution) dont l’égo et le besoin de défense a plus de valeur que la vie. L’altercation, puis la lutte, puis l’animosité, puis la guerre se succèdent selon le nombre de personnes impliquées. Que c’est triste.
Liberté et Responsabilité pour guérir
Une des façons de battre cette bannière du « j’ai raison, tu as tort », c’est d’aborder la vie et tous les sujets de la vie sans croyance, avec l’esprit humble du « je ne sais pas ce que je ne sais pas ». Ou bien pour reprendre ce que Saint Paul (s’il a existé) dit dans son premier épitre aux corinthiens (8:2) :
“Celui qui s’imagine avoir de la connaissance ne connaît pas encore comme on doit connaître.” (Bible du Semeur).
Saint Paul
Cela permet de s’ouvrir à la vie et d’être toujours en train d’apprendre, même des choses que nous pensons savoir. Au lieu donc de toujours chercher la validation de nos croyances, soyons à la quête du savoir, par la lecture, l’étude et la recherche insatiable des faits. Au lieu de vouloir toujours opposer les croyances, il faudrait peut-être déjà penser à leur complémentarité par la lecture, l’étude et la recherche insatiable des faits. Au lieu de chercher la supériorité d’une sur l’autre pourquoi ne pas les jumeller par la lecture, l’étude et la recherche insatiable des faits.
Par dessus tout, la liberté individuelle doit être présent continuellement dans notre esprit, tant notre liberté individuelle que celle des autres. Ensuite la responsabilité individuelle de votre vie oblige de considérer la vie de l’autre comme en dehors de notre responsabilité. Et enfin, l’Amour Inconditionnel est un amour discipliné qui tient absolument compte de la liberté des autres de croire ou de ne pas croire en une croyance particulière.
Moi je suis toujours dans la posture : « J’ai tort, tu as raison » et « je ne sais pas ce que je ne sais pas », cela m’évite les disputes inutiles et des inimitiés nocives. Bien évidemment, la position « Tu as raison, j’ai raison » est aussi une alternative, bien que je la trouve limitative.
Conclusion
La croyance, le doute, l’égo, bref l’absence d’éducation sont les lames de fond de la position « j’ai raison tu as tort ». Rien d’autre n’explique avec efficacité cette position. Puisque la croyance, le doute l’égo créent et ont d’ailleurs toujours créé des situations de conflit dans le monde, il faut simplement conclure la seul façon de se débarraser des conflits, c’est de se débarrasser des croyances, des doutes et de l’égo.
La croyance est un manque d’éducation, le doute est aussi un manque d’éducation et l’égo est un manque d’éducation. Pourquoi essayer de combattre la croyances le doute et l’égo au lieu de se concentrer à s’éduquer ?
Puisque l’éducation mettra automatiquement un terme à ces fléaux, il est plus astucieux de se concentrer sur notre éducation et celle de nos enfants que de nous atteler à combattre croyance, doute et l’égo. Parce que ce contre quoi on resiste se renforce et ce qu’on abandonne meurt.
Pourtant voilà des milliers d’années que les gens combattent les croyances, le doute et l’égo, puis on s’étonne qu’ils sont toujours là. Ils sont toujours là justement parce qu’on lutte contre eux ce qui leur permet de résister plus. A la place le concept révolutionnaire qu’est TechnoTutor apporte une éducation qui met automatiquement fin à la croyance, au doute et à l’égo. Découvrez comment cela se passe en cliquant sur ce lien pour réservez un Rendez-vous gratuit de Présentation.
A la fin de la présentation vous vous direz : « je le veux. Comment n’y ai-je pas penser plus tôt ?«