JE NE COMPRENDS PAS
J’entends toujours des gens dire que les noirs ont fait ceci, ils ne sont pas capables de cela, ils ont abandonné leurs coutumes, ils sont devenu chrétiens, ils ne sont pas développés, leur sous-sol est riche et ils sont pauvres, et toutes sortes d’insultes et de rabaissement de la part des leurs frères de même race qui estiment qu’ils sont la boussole qui devrait guider leurs contemporains.
J’avoue que je ne comprends pas ces critiques, qui sonnent plus comme des injures que des critiques constructives. À la réalité, que quelqu’un soit ceci ou cela, n’est-ce pas son droit le plus absolu ? Qu’il décide que l’or n’a aucune valeur pour lui tandis que l’autre tuerais pour ça, n’est-ce pas sa responsabilité individuelle ? Qu’il ait pris des décisions sur la base de « mauvais » renseignements ou est vraiment le « mal » ? Qu’ils soient devenus chrétiens au détriment de leur dieux ancestraux, n’est-ce pas là une question purement personnel ? Les indiens d’Amérique par exemple ne sont-ils pas pour la plupart maintenant loin de leurs racines ancestrales ? Mais cela les rend-il moins humain que les autres ? Cela donne-t-il le droit aux autres membres de leur race ou d’une tout autre race de leur rappeler en des termes plus injurieux que critiques leurs lointaines origines ? Comment le faire nous rend-il plus humain ou plus réfléchi comme cela ressort de ces critiques à 2 sous ?
Quel but poursuivrait un homme qui mesure sa valeur et sa dignité sur les définitions et standards établis par d’autres personnes que lui-même ? N’est-ce pas affirmer la supériorité de l’autre sur soi que de prononcer un jugement sur soi-même d’après les normes que l’autre établi comme «bonnes» ou «mauvaises» ? Ou encore, n’est deshumanisant que d’insulter les coutumes de l’autre en affirmant d’un air supérieur que l’on ne ferait jamais comme lui ? Sur quelle base peut-on objectivement déclarer que la vie dans les standards, cultures et traditions anciennes étaient meilleures que celle d’aujourd’hui ? Sur quelle base peut-on objectivement déclarer que la vie dans les standards, cultures et traditions d’aujourd’hui sont meilleures que celles du passé ? Sur quelle base peut-on objectivement déclarer que la vie dans les standards, cultures et traditions des autres est meilleure que la nôtre ? Sur quelle base peut-on objectivement déclarer que la vie dans nos standards, cultures et traditions est meilleure que celle des autres peuples ?
UNE SEULE BASE, L’ÉGO.
L’égo est d’une cécité ignoble, sale et pervertie. Elle nous fait nous sentir mieux que les autres dans le cas de l’égo hypertrophié ou moins que les autres dans le cas de l’égo atrophié. Mais se laisser dominer par un égo déséquilibré est justement l’un des problème majeur de la race humaine depuis des millénaires.
Il avili la liberté individuelle, il perverti l’amour inconditionnel, il insulte la tolérance et il détruit la cohabitation. Si les standards de mesures du bonheur de la vie étaient uniformes dans tout l’univers, la monotonie et la platitude serait la vie de chaque être humain sur la terre, fade et sans réelle excitation. Les standards de vie ne sont pas fait pour être supérieurs ou inférieurs à qui que ce soit, ni quelque autre standards que ce soit, c’est notre égo déséquilibré qui nous fait les regarder de cet œil.
Tandis que l’un prie sur un tapis, l’autre lève les yeux vers le ciel. Tandis que l’un utilise une voiture l’autre utilise un âne. Tandis que l’autre regarde la télévision, l’autre regarde les étoiles. Tandis que l’un vol en première classe dans l’A380, l’autre pédale son vélo. Qu’y a-t-il de supérieur ou d’inférieur dans l’un ou dans l’autre ? Chacun n’est-il pas à la quête de son propre bonheur sur la belle planète bleu ?
Si votre bonheur sublime est de dormir comme pixou sur vos milliards de dollars, en quoi êtes vous meilleur que celui pour qui le bonheur sublime est d’être le meilleur jardinier ? Si votre bonheur sublime est d’avoir des enfants, en quoi cela amoindri le bonheur sublime de celui qui veut rester eunuque ? D’où vient-il que nous pensions que notre façon de voir les choses est «bonne» et celle des autres «mauvaise» ou l’inverse ? Si un chinois est un musulman et qu’un juif est adepte du vaudou, si un russe est bouddhiste et qu’un camerounais est adventiste, n’est-ce pas leur droit le plus absolu ? Les critiques acerbes et les injures déguisées servent-ils la race humaine ou bien ne satisfont-ils pas plutôt l’égo de celui qui les émets tout en lui donnant l’impression de sa propre importance ?
Vouloir que les standards des autres ou les nôtres soient plus ou moins préférables des uns que des autres est simplement une vue de l’égo. Les standards, les cultures et traditions ne se font pas la guerre et ne se comparent même pas les uns les autres, ils nous laissent cette sous besogne. Ils valent mieux que cela. C’est dommage que nous les humains homo sapiens sapiens soyons tombés plus bas encore que nos standards, cultures et traditions.
QUEL DOMMAGE !!!
Je vous laisse à la méditation de ces différentes déclaration d’hommes beaucoup plus intelligent que je ne puis l’être moi-même :
« Les coutumes sont faites pour nous servir et non pour nous asservir. »
Seydou Badian dans son livre Sous l’orage.
« Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. »
Jésus Christ (s’il a existé) dans l’évangile selon St Marc 2 verset 27 selon la Bible Catholique Crampon 1923.
« Accrochez-vous à vos valeurs, si cela vous sert. Cramponnez-vous. N’abandonnez pas. Car vos idées du «bien» et du «mal» sont vos définitions de qui vous êtes. Mais n’exigez pas que d’autres se définissent selon vos termes. Et ne demeurez pas «collés» à vos croyances et coutumes actuelles au point d’arrêter le processus même de l’évolution. »
Neale Donald Walsch dans son livre « Conversation avec Dieu T3 ».
« Avoir «raison» nous place dans une position de supériorité imaginaire et, ainsi, renforce notre sentiment de soi, l’égo. »
Eckhart Tolle dans son livre « L’art du calme intérieur ».
« Il est satisfaisant pour le mental égoïque de classer un autre humain, de lui accoler une identité conceptuelle, de prononcer sur lui un jugement vertueux. »
Ibidem.
Paix sur la terre et sur tous les Hommes de bonne volonté.